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Chez doyen
17 janvier 2012

Rêve 10

Anna m'écrit :

Je suis dans une chambre sombre et je discute avec mon petit frère assis sur un bord de lit. Je suis sur le point d'aller me coucher, et dans le lit il y a un acteur Hollywoodien très célèbre qui me fait signe de dormir à côté de lui. D'ailleurs, il y a un couple anonyme qui dort dans le lit. Je rejoins l'acteur, nous faisons l'amour, c'est un moment plein de tendresse, il est très attentionné. Une fois terminé, il veut que je parte avec lui en voyage, en pleine nuit. Je mets du temps à ramasser mes affaires éparpillés dans une autre pièce. Ce qui est surprenant, c'est que malgré le fait que je me sente très bien, auprès d'une présence masculine saine, je suis aussi très vide intérieurement et les pièces sont très sombres.
Le passage qui suit, je me retrouve avec ma famille sous terre en train de visiter les racines d'un arbre. Pourtant la scène s'est éclairée, d'une lumière chaude tamisée...je dois ensuite passer au travers d'un trou dans la terre pour rejoindre une autre salle.
Et là, je me retrouve à quatre pattes sur une corniche extrêmement étroite, très haut perchée, sur une falaise extrêmement haute. Cette fois-ci, la scène baigne dans une lumière d'été très forte. Mais alors que ma petite soeur devant a réussi à avancer sur la corniche, je suis retenue par un pied resté coincé dans le trou. Je suis coincée là et ma mère appelle au danger, il y aurait un serpent qui me monterait le long du pied et je ne peux pas bouger.

A chacune des 3 scènes, que ce soit celle de la nuit, de l'intérieur ou des hauteurs, la famille est omniprésente : c'est la première notion clé du rêve...le tout constamment saupoudré de l'imagerie vacance : dans la première séquence, si on additionne toi, la famille, l'amant et un couple anonyme, on est en plein climat "hôtel en vacance". Quel heureux hasard qu'Hollywood ait choisi votre hôtel pour notre star, même s'il s'est manifestement gourré de chambre. Dans la deuxième séquence, cette découverte des racines, c'est la tendre et familiale visite au musée. Un moment agréable...quant à la dernière scène, corniche, falaises et lumière d'été, tout ça fleure bon les vacances estivales.

Mais qu'en est-il de ton état d'esprit ? Tout ton rêve tourne autour de la seconde notion-clé : la proposition. Son énonciation, ce qu'elle te fait quitter et où elle t'emmène.

La première partie présente l'occasion alléchante : l'acteur - ENFIN un mec bien - doublé de l'attrait du voyage. Ca donne envie. Ici, la nuit est l'espace du charnel...oui, mais ton inconscient angoisse que rien ne sera plus pareil.
Et pour cause : la deuxième partie est un rappel de ce que tu perdrais. Ici, l'intérieur est un espace familial réconfortant. Le fait que l'on soit sous-terre n'est pas anodin, c'est le cocon...la lumière est CHAUDE...oui, le foetus n'est pas loin, Anna...tu l'admettras, tout ça contraste fortement avec la scène précédente où tu ramassais tes chaussettes dans l'noir, éparpillées dans une pièce au lugubre poisseux.
Mais bon, quand faut y aller, faut y aller : la troisième partie démontre ce que donne le risque. On est là dans un espace ouvert, à l'inverse du cocon, face à la liberté terrorisante, vincible au vent. Ici, les hauteurs sont l'espace du risque (on peut tomber) et du danger. D'ailleurs, ça loupe pas. Un serpent grignote le reste de ton chausson familial. Ah bah bravo merci, voilà c'que c'est que de céder aux sirènes d'un acteur aux sourcils de Brandon Walsh...

Anna, tu es tiraillée entre les propositions et occasions extérieures et la volonté de rester dans le confort.

Anna

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